Eurocastanea

Qu'est-ce qu'Eurocastanea ?

EUROCASTANEA est le réseau européen de la châtaigne et vise à promouvoir le dialogue, la coopération et les actions conjointes entre les acteurs de la filière européenne de la châtaigne. Plus précisément, il poursuit les objectifs suivants :

Le Réseau national de la châtaigne fait partie d'Eurocastanea depuis sa fondation et comprend des représentants de la Plateforme andalouse de la châtaigne, entre autres organisations représentant le secteur de la châtaigne en Espagne, telles que Proagrosilga, la Table ronde de la châtaigne du Bierzo et la Table ronde de la châtaigne d'Estrémadure.

La castanéiculture apporte des éléments identitaires aux zones rurales qui ont su la développer. La sagesse des hommes et des femmes y a laissé des traces qu’il convient de valoriser, comme l’artisanat, les coutumes et les traditions, les festivités ou la gastronomie. Les « apañaoras » représentent un univers féminin qui enrichit la châtaigneraie, et le paysage offre une palette de couleurs propice au plaisir, au tourisme et aux loisirs. Tout cela mérite d’être reconnu et soutenu par les institutions et la société.

Une stratégie pour relancer le secteur européen

Axe 1 : enrayer le déclin de la châtaigneraie européenne.

L'objectif principal du secteur est de fournir les moyens d'inverser rapidement la tendance à la baisse de la production européenne de châtaignes, afin de retrouver le niveau de production des années 1960 (400 000 tonnes) grâce à une action vigoureuse, proactive et coordonnée entre les pays d'EUROCASTANEA. Le marché européen de la châtaigne est gravement déficitaire. La demande en châtaignes est extrêmement élevée, tant pour les produits frais que transformés, mais la production ne répond pas à cette demande. Pour maintenir les niveaux de production atteints en 2000, les professionnels sont convaincus de l'importance de mettre en œuvre un programme de plantation volontaire et concerté portant sur 40 000 hectares au cours des 10 prochaines années.

Cela nécessite :

– Une dynamique collective professionnelle et interprofessionnelle dans les pays producteurs de châtaignes.

– Un soutien fort des autorités publiques nationales et régionales pour concevoir des politiques financières visant à soutenir les nouveaux investissements dans les plantations et à d’autres niveaux du secteur.

– Renouveler les vergers de châtaigniers avec des programmes de plantation régionaux et nationaux.

– Soutien aux programmes de plantation de nouveaux vergers de variétés hybrides et traditionnelles.

– Soutenir les programmes de greffe.

– Relancer les programmes d’amélioration génétique des variétés et des porte-greffes.

– Aider à la rénovation d’anciens jardins traditionnels : désherbage, taille, replantation, etc.

– Développer des mesures du deuxième pilier à travers des mesures agroenvironnementales (MAE) adaptées aux châtaigneraies (par pays ou par région) pour compenser le handicap naturel de cette production dont la contribution à la préservation de l’environnement est indéniable.

Axe 2 : améliorer la santé des vergers

L'objectif : produire des fruits de qualité.

La production européenne est gravement entravée par la persistance de maladies fongiques et de ravageurs pour lesquels il n’existe aucune méthode de contrôle efficace. Voici les principaux défis pour l’ensemble de la filière châtaigne européenne :

La lutte contre les maladies et les ravageurs, notamment les suivants :

– Le cynips (Dryocosmus kuriphillus) : Il est nécessaire de continuer à travailler sur son contrôle (par la lutte biologique avec l’introduction de Torymus sinensis, par le suivi des sensibilités variétales, et aussi par le suivi de son évolution, à la fois comme ravageur et comme parasitoïde).

– Pourriture des fruits et vers : Il est important de mettre l’accent sur les efforts de recherche et de contrôle pour améliorer la santé du verger. L'objectif est de limiter les pertes dues aux fruits tordus (causés par Cydia sp. et Curculio elephas) ​​ou à la pourriture (notamment due à Gnomoniopsis castanea), qui peuvent endommager 30 à 40 % de la production chaque année.

– Pourriture des racines due à Phytophthora (PRR) (due à Phytophthora sp.) qui provoque la mort de nombreux arbres et se développe rapidement.

– Maladie du mildiou de l’écorce (causée par Chryphonectrya parasitica), qui provoque de graves lésions sur l’écorce des branches.

Développer la recherche, notamment sur les points suivants :

– Variétés et porte-greffes plus tolérants aux maladies, aux différentes conditions pédoclimatiques des régions productrices, notamment sous stress hydrique, dans un contexte de réchauffement climatique, encore plus prononcé sous le climat méditerranéen, et adaptés à la demande du marché.

– Production technique respectueuse de l’environnement.

– Des techniques de récolte garantissant une qualité optimale.

– Techniques de stockage qui préservent la qualité des fruits.

Axe 3 : créer de la valeur ajoutée

L'objectif : innover, rechercher de nouveaux produits et de nouveaux packagings respectueux de l'environnement. Développer une gamme de produits agricoles et industriels transformés.

L’observation des marchés asiatiques montre clairement que la gamme de produits transformés peut être très large et inclure des produits à forte valeur ajoutée tant pour le producteur que pour le transformateur. Les opportunités de progrès grâce à l’innovation sont nombreuses et comprennent :

– Innovations dans les produits et les emballages

– Investissements corporels et incorporels

- Entraînement

– Identifier les productions des régions européennes par leurs labels de qualité

La demande des consommateurs pour des produits de qualité certifiée et d’origine locale est très forte.

La châtaigne a un avantage : c'est un produit fortement lié à son origine, avec une identité, une image traditionnelle et naturelle. De nombreuses régions européennes productrices de châtaignes ont mis en place des labels de qualité tels que l'IGP ou l'AOP. Les faibles volumes de production de châtaignes ont un impact tout aussi faible au niveau de l’UE. Il est donc nécessaire d’accroître la visibilité et la notoriété des produits à travers des actions de communication et de promotion.

Renforcer l’organisation du secteur.

Les organisations interprofessionnelles de producteurs nationales et régionales constituent le fondement de toute stratégie visant à renouveler et à revitaliser le secteur européen. Ils sont les acteurs de notre Réseau Européen de la Châtaigne, EUROCASTANEA, et permettent des échanges constants et fructueux d’expériences et de bonnes pratiques. Dans ce contexte, un exemple d’action concertée a été le développement d’une lutte biologique contre le cynips. Cela a permis d’arrêter rapidement la propagation de la maladie.

Axe 4 : développer la consommation

Objectif : augmenter la consommation de châtaignes sous toutes leurs formes.

Communication aux distributeurs et aux consommateurs.

Deux points principaux peuvent être suggérés :

– Apporter une valeur ajoutée au fruit. La fonction principale de la châtaigneraie est de produire des fruits destinés à la consommation humaine. Le châtaignier européen possède des atouts remarquables qu'il convient de mettre en avant à travers une politique de communication adaptée aux consommateurs et aux professionnels du secteur agroalimentaire.

– Promotion des châtaigneraies et de leur impact socio-économique dans les zones rurales vulnérables : Des actions d’information et de sensibilisation sur la valeur patrimoniale des châtaigneraies devraient être menées. Sa valeur touristique et son impact positif sur le paysage et la biodiversité doivent être diffusés.

Axe 5 : Reconnaissance des châtaigneraies dans les politiques européennes

Les châtaigneraies doivent continuer à être prises en compte par les deux piliers (aides directes et développement rural de la future politique agricole commune) : Les Fonds structurels de l'Union européenne :

– Le Fonds européen de développement régional (FEDER) : renforcer la cohésion économique et sociale de l’Union européenne en corrigeant les déséquilibres régionaux. Les territoires où se situent la plupart des châtaigneraies se situent dans des zones présentant de forts handicaps géographiques naturels (zones rurales isolées, montagnes ou régions peu peuplées).

– Le Fonds social européen (FSE) : pour soutenir des projets favorisant l’emploi.

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